Girl Power to Lift

En l’honneur de la Journée internationale de la femme, nous nous sommes entretenus avec deux femmes fortes : Astrid Drachmann et Emma Flensborg Hansen, respectivement 20 et 22 ans, qui effectuent toutes deux leur apprentissage en tant que tôlières dans les usines de fabrication de HMF. Les deux femmes doivent parfois faire face au manque de compréhension du monde extérieur à l’égard de leur profession. Heureusement, elles constatent également un grand respect pour leur choix de formation, comme le souligne Emma : « Je fais vraiment ce que j’aime ! »

Un monde d’homme vu par des femmes

Astrid et Emma reconnaissent qu’être une femme dans un milieu majoritairement masculin est assez particulier. Ce n’est pas n’importe quelle femme qui embrasse la profession de tôlière et a le courage de s’affirmer. Par chance, les deux jeunes femmes sont relativement douées pour cet exercice. 

Emma décrit son lieu de travail comme un environnement où la parole est franche et le ton un peu brusque. C’est peut-être cela qui attire typiquement plus les hommes que les femmes. Toutefois, pour Emma, ce ton informel a un effet positif. Elle se sent rassurée et libre parce qu’elle n’a pas besoin de mâcher ses mots. Cependant, elle est parfois traitée avec plus de délicatesse. Non pas dans le sens où elle est sujette à une discrimination positive, mais plutôt dans le sens où ses collègues adoptent une attitude un peu plus respectueuse à son égard, ce qu’elle apprécie. 

« L’humour dans l’atelier est parfois un peu rude », raconte Emma avec un sourire en coin. 

À l’exception de la considération supplémentaire concernant les blagues, Emma et Astrid se sentent totalement intégrées et traitées sur un pied d’égalité avec leurs collègues. Bien qu’elles soient en minorité par rapport aux hommes, ce n’est pas toujours un désavantage : les jeunes filles sont tout aussi bien accueillies sur le lieu de travail en raison de leur personnalité et parce qu’elles sont des femmes. En effet, dans l’usine, beaucoup s’accordent à dire que l’énergie féminine dynamise l’environnement de travail et a une influence positive sur la dynamique en général. 

« Bien sûr, être une femme dans ce milieu est particulier, je ne peux pas le nier », dit Astrid en souriant.
  
Si on leur demande leur avis, les deux jeunes femmes trouvent dommage qu’il n’y ait pas plus de femmes dans ce secteur. Astrid et Emma considèrent que le fait d’être une femme dans une profession masculine et dans les programmes d’enseignement professionnel en général est source de nombreux préjugés. Les jeunes femmes le remarquent parfois dans la façon dont leur entourage réagit face à leur choix de formation. Au début, le père d’Astrid, par exemple, ne voyait pas très bien l’intérêt pour sa fille de suivre une formation de tôlière. Mais avec le temps, il a accepté sa décision et aujourd’hui, il est très fier :

« Il raconte à tout le monde que sa fille suit une formation de tôlière », ajoute Astrid avec enthousiasme.

Davantage d’étudiants dans les programmes de formation professionnelle - y compris des femmes !

Attirer davantage de femmes dans l’enseignement professionnel n’est pas le seul défi. Emma et Astrid reconnaissent que la société danoise en général doit changer sa façon de parler de l’enseignement et de la formation professionnels. Elles constatent que les programmes d’enseignement professionnel danois ne sont pas mis sur un pied d’égalité avec l’enseignement secondaire supérieur danois (les deux voies entre lesquelles il est possible de choisir après l’école primaire au Danemark, ndlr), et elles trouvent cela un peu frustrant. Elles estiment qu’il serait possible d’attirer plus de femmes et de jeunes en général si l’on en faisait plus pour expliquer tout ce que les programmes d’enseignement professionnel peuvent offrir. C’est la mission qu’Astrid s’est donnée, en tant que femme forte : 

Une fois par an, Astrid donne une conférence sur son choix de formation devant un parterre de collégiens suivant leur scolarité dans un internat. Elle souhaite partager ses connaissances sur la formation d’artisan en évoquant son apprentissage chez HMF. Par ce biais, elle met l’accent sur les aspects attrayants de la profession afin d’élargir l’horizon des élèves et de donner envie à d’autres de suivre la même voie. C’est pour cela qu’elle consacre également beaucoup de temps à parler des droits des apprentis et des opportunités futures.

Astrid pense qu’il est important de représenter son domaine auprès des jeunes qui devront bientôt prendre des décisions en matière d’éducation et de choix de carrière. Elle espère attirer davantage d’étudiants vers les programmes d’enseignement et de formation professionnels en général, mais surtout des femmes. Elle aime l’idée d’ouvrir une fenêtre sur un monde à dominance masculine avec sa propre perspective féminine.

Emma, quant à elle, pense que les conférences d’Astrid ont une grande influence sur les élèves. Elle aurait trouvé inspirant qu’une apprentie vienne représenter l’enseignement professionnel dans son école primaire. 

« On a besoin de modèles et de personnes à qui s’identifier », dit Emma.

Les étudiants ne sont pas les seuls à bénéficier du travail de sensibilisation aux passionnants programmes d’enseignement professionnel d’Astrid. La jeune femme en profite elle-même. Elle aime raconter son histoire et espère susciter de nouvelles réflexions chez son public. Comme mentionné précédemment, Astrid a souvent fait l’objet de préjugés en raison de sa profession. C’est pourquoi elle aimerait s’exprimer et souhaiterait briser certaines conceptions négatives qui entourent l’enseignement professionnel.  

« Tous les gens qui se lèvent le matin pour aller travailler devraient être considérés sur un pied d’égalité. Tant que vous êtes heureux, c’est ce qui compte », explique Astrid. 

Même si statistiquement les hommes sont plus nombreux dans ces métiers, les femmes ne doivent pas se décourager. Les écoles professionnelles danoises disposent d’un système de soutien efficace et bien établi, où l'on est toujours le ou la bienvenue pour parler de son parcours et ne pas se sentir seul(e).

Le quotidien d’une apprentie chez HMF n’est pas mal du tout !

La journée de travail d’Emma et d’Astrid commence très tôt, à 5 heures du matin, lorsqu’elles pointent et commencent à travailler. Même si elles sont encore apprenties, elles ont beaucoup de travail et de responsabilités lorsqu’elles soudent des pièces pour les grues montées sur camion de HMF. Heureusement, elles s’épanouissent toutes les deux dans ce travail. 

Astrid, apprentie chez HMF depuis l’été 2021, a noué de très bonnes relations. Selon elle, c’est parce qu’elle est douée pour retenir les noms et qu’elle connaît quasiment tout le monde. Mais c’est probablement aussi dû à son ouverture d’esprit et à sa bienveillance. 

« Ici, il y a presque 400 personnes avec qui je peux parler », dit Astrid en souriant. 

Elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle a commencé son apprentissage et a été « élevée chez HMF », selon ses propres mots. Astrid décrit son lieu de travail comme un complément précieux à sa vie, comme une famille soudée qui est là pour ses membres. Elle y a appris à se lever pour travailler, à lire les chèques de paie et, surtout, à accepter l’échec. Elle explique qu’elle n’a jamais été réprimandée pour s’être trompée, sauf si elle avait compromis sa propre sécurité. Cela crée un sentiment de sécurité et de tranquillité pour l'apprentissage. 

Les liens sociaux entre les apprentis sont aussi très forts. Les jeunes se soutiennent et trouvent le temps de s’amuser, de plaisanter, mais aussi d’être sérieux. Pour Astrid et Emma, c’est cela qui crée de la valeur dans la vie de tous les jours.

« HMF offre vraiment un excellent environnement de travail ! » s’exclame Astrid

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